Une belle et toujours triste histoire d’amour, pour une connerie en plus, qui met en scène Orphée, le fils d’une muse, et Eurydice. Orphée serait le fils de Calliope et d’un roi. Autrement dit pas un clodo mais un mec plutôt de la haute. Eurydice, une nana dont on ne connaît quasiment que le nom. Le genre de nana qu’il a dû draguer autour d’un feu de plage en jouant de sa gratte, à boire des coups en l’honneur de Dionysos… Conjectures purement personnelles! Quoi qu’il en soit, Orphée tombe fou amoureux d’elle.
Orphée, c’est un peu le Keith Richards de la mythologie grecque… Ou le Jimmy Hendrix… Allez, le Mozart de la mythologie grecque pour utiliser une star un peu plus connue… A la base, les meilleurs musiciens, c’est les dieux. Et attention à qui les contredit risque les oreilles d’âne. Voir Midas et ses conneries pour ça. Et après il y a Orphée. Il est même le mec qui fait planer les Dieux et n’importe quelle autre divinité avec sa lyre (la guitare de l’époque) et sa voie.
C’est alors qu’au lendemain de leur mariage, la pauvre Eurydice se fait mordre par une vipère et meurt. Orphée se retrouve dans une tristesse sans nom, pleurant toutes les larmes de son corps, prêt à tout pour retrouver sa belle, jusque descendre dans les Enfers…
Puisqu’elle est morte, se dit il, elle doit maintenant être dans le royaume des morts. Qu’à cela ne tienne, il part la chercher… Il se met à la recherche d’une porte pour descendre dans les enfers, la trouve, commence sa descente, armé de sa guitare mythologique. Il parvient alors à franchir les étapes les unes après les autres, il endort cerbère, personne ne sait comment il a fait avec Charon…
Tout avance tranquillement, pour ainsi dire sur le chemin des enfers, jusqu’au boss et sa nana: Hadès et Perséphone, sa femme à mi temps, voir le mythe éponyme.
Pour acheter la liberté de son amour, Orphée refait Woodstock à lui tout seul pour le couple royal. Comme c’est un de leur meilleur trip de toute leur vie de divinité, ils acceptent d’accorder à Orphée la faveur de revenir avec son aimée dans le monde des vivants. Or une condition leur est imposée, qu’il marche devant jusqu’au dehors sans se retourner tant qu’il ne sont pas sortis tous les deux.
Avec la joie la plus grande il commence à remonter le long sentier qui permet de sortir des enfers, suivi par sa nana, s’imaginant sorti d’affaire. A peine sorti, il se précipite et se retourne, mais juste un peu trop tôt, elle, n’étant pas encore sortie, il n’a que le temps de voir disparaître à nouveau sa nana dans les enfers et n’entend qu’un »Adieu »…
Ainsi naquit le blues…